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Ozerov : « Damas interceptera les missiles US »

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un système de missiles S-300 de l’armée syrienne, prêt à intercepter de nouveaux missiles US. (Photo d’archives)

Le directeur de la Commission pour la défense et la sécurité de la Fédération de Russie, Viktor Ozerov, a annoncé : « Si les États-Unis tirent des missiles contre le territoire syrien, la Syrie aura parfaitement le droit de les intercepter. »

Le directeur de la Commission pour la défense et la sécurité de la Fédération de Russie, Viktor Ozerov. (Archives)

Interviewé par l’agence russe Interfax, Ozerov a affirmé que les batteries de missiles de défense antiaérienne russes se trouvaient en Syrie pour protéger « les intérêts russes » et « non pas pour défendre la Syrie contre les menaces étrangères ». 

« C’est la Syrie qui va se défendre et l’armée syrienne a parfaitement le droit d’intercepter les missiles étrangers qui la frappent », a-t-il dit. 

Ozerov a mis l’accent sur la mission des « forces russes » qui se trouvent en Syrie et a souligné qu’elle consistait « à lutter contre le terrorisme ». « C’est la DCA syrienne et elle seule qui va contrer les missiles ennemis », a-t-il réitéré.

Ozerov répondait aux récents propos tenus par le porte-parole de la Maison-Blanche, Sean Spicer, qui a menacé la Syrie de « nouvelles frappes balistiques » en cas de ce qu’il a qualifié de « nouvelles attaques chimiques du régime syrien ». 

Les missiles Tomahawk US interceptés par la DCA syrienne, le 7 avril 2017. © Al-Alam

Ozerov a jugé « totalement futiles » les menaces de Spicer, car « Damas ne détient aucune arme chimique » depuis son désarmement en 2014. Pour la première fois depuis la guerre de 2011 en Syrie, les États-Unis sont directement intervenus en tirant vendredi 59 missiles de croisière Tomahawk sur une base aérienne syrienne à Homs, ce qui n’a cependant pas suffi pour empêcher l’aviation syrienne de reprendre ses frappes aériennes à partir de cette base contre les positions de Daech. 

Dans la foulée, la Russie a expédié en Méditerranée sa flotte de guerre en prévention de toute éventualité. Des 59 missiles tirés, seuls 23 ont atteint leur cible, ce qui constitue « un revers militaire » pour l’industrie de l’armement américaine, le reste des engins ayant été interceptés par la défense antiaérienne de la Syrie ou étant tombés en mer. 

Depuis vendredi, les officiels américains multiplient les déclarations incendiaires contre la Russie, exigeant que Moscou cesse de soutenir Damas. En réponse, les autorités russes, conscientes des risques graves que le « show off » organisé par la nouvelle administration américaine fait courir à la sécurité mondiale, se réorganisent. Après avoir annulé le mémorandum signé avec les Américains pour éviter des incidents aériens dans le ciel syrien, la Russie vient de créer un centre de commandement conjoint avec l’Iran et le Hezbollah. 

Les analyses sont multiples sur les réelles motivations qui ont poussé Donald Trump, candidat « anti-guerre » de la présidentielle 2016, à s’engager directement dans une action militaire sans lendemain en Syrie. Mais une chose est sûre : les frappes balistiques américaines contre la Syrie ont permis aux États-Unis d’exiger davantage de fonds de leurs alliés arabes de la région, d’effacer les soupçons de sympathie pro-russe de Trump et d’accroître la valeur des actions des sociétés d’armements américaines sur les marchés financiers. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV